
Les 20 grandes familles de risques professionnels : comprendre pour mieux prévenir
La prévention des risques professionnels est un pilier de la santé et sécurité au travail. Pour accompagner les employeurs et les salariés, l’INRS regroupe les dangers en grandes familles appelées « classes de risques », permettant une approche structurée de l’évaluation et de la prévention. Voici une présentation des 20 classes les plus courantes.
Découvrez un article complet pour chaque catégorie de risque professionnel.
1. Risques liés à la charge physique de travail
Englobent toutes les opérations où un salarié soulève, déplace, pousse ou tire des charges. Ces gestes, souvent répétitifs, sollicitent fortement le dos, les épaules et les articulations.
2. Équipements de travail
Utilisation de machines, outils ou véhicules susceptibles de provoquer des coupures, écrasements, coincements, en cas de défaillance technique ou d’erreur humaine.
3. Agents chimiques
Substances ou mélanges présents sous forme liquide, gazeuse ou solide pouvant provoquer des intoxications aiguës ou chroniques, allergies, brûlures, ou pathologies graves comme des cancers.
4. Agents biologiques
Risques liés à l’exposition à des organismes vivants (virus, bactéries, champignons, parasites), notamment dans les secteurs de la santé, de l’agroalimentaire ou du nettoyage.
5. Incendie et d’explosion
Risque de départ de feu lié à une source de chaleur, des installations électriques défectueuses ou la manipulation de substances inflammables
Présence simultanée d’une substance inflammable (gaz, poussières) et d’un comburant dans un espace confiné, pouvant entraîner une explosion sous l’effet d’une source d’ignition.
Contact direct ou indirect avec des éléments sous tension, défaut d’isolement ou mauvais état des équipements électriques pouvant provoquer électrisation ou électrocution.
6. Électricité
7. Risques liés aux ambiances thermiques
Exposition prolongée au froid (chambres froides, extérieur) ou à la chaleur (fours, ambiances industrielles), impactant le métabolisme et la vigilance.
8. Chutes de hauteur
Interventions sur toitures, échelles, échafaudages, ou structures élevées, où la perte d’équilibre ou l’absence de protection peut entraîner des blessures graves ou mortelles.
9. Chutes de plain-pied
Accidents dus à des glissades, trébuchements ou pertes d’équilibre sur des surfaces planes, souvent causés par des sols humides, encombrés ou inégaux.
10. Déplacements routiers professionnels
Risque d’accident lors de déplacements liés à l’activité professionnelle (livraisons, visites de chantiers, tournées), avec exposition à la circulation routière.
11. Risques psychosociaux (RPS)
Souffrance mentale générée par l’organisation du travail, les relations professionnelles ou les exigences émotionnelles, pouvant mener à des troubles psychiques.
12. Bruit
Exposition à des sons intenses ou prolongés sur les lieux de travail (chantiers, ateliers), susceptible d’altérer l’audition ou d’engendrer du stress.
13. Éclairage inadapté
Insuffisance ou excès de lumière, éblouissement, contrastes mal gérés, perturbant la vision, augmentant la fatigue oculaire et les erreurs.
14. Circulation interne d’engins et de véhicules
La cohabitation entre les piétons et les engins (chariots élévateurs, transpalettes, véhicules de chantier) dans les entrepôts, ateliers ou zones de chargement constitue une source fréquente d’accidents. Les angles morts, la vitesse, le bruit ambiant ou l’absence de séparation physique augmentent le risque de collision ou d’écrasement.
15. Heurts et chocs (cognement, collisions)
Les heurts concernent toutes les situations où une personne entre en contact brutal avec un objet, une structure ou une autre personne. Cela peut provenir d’un engin, d’une chute d’objet, d’un déplacement dans un espace restreint ou mal organisé. Ces accidents peuvent provoquer des contusions, fractures, ou traumatismes crâniens.
16. Pratiques addictives (alcool, drogues, médicaments)
Les consommations addictives, qu’elles soient licites ou illicites, ont un impact direct sur la vigilance, la prise de décision, la coordination motrice et le comportement. Elles peuvent amplifier d’autres risques, notamment en milieu dangereux (conduite, travail en hauteur, machines).
17. Vibrations mécaniques
Les vibrations transmises par les outils électroportatifs (marteaux-piqueurs, ponceuses, débroussailleuses…) ou les engins peuvent entraîner des troubles musculosquelettiques, des douleurs articulaires, des pathologies vasculaires (syndrome main-blanche) ou encore des lombalgies, notamment en cas d’exposition prolongée.
18. Rayonnements (ionisants et non ionisants)
Les travailleurs exposés à des sources de rayonnements (UV, IR, radiofréquences, rayons X, rayonnements nucléaires) peuvent subir des effets biologiques à court ou long terme. Ces risques concernent des secteurs variés comme la santé, la recherche, l’industrie ou l’agriculture. Les effets varient selon la nature, la dose et la durée d’exposition.
19. Risque lié à la manutention mécanique
La manutention mécanique concerne l’usage d’engins ou d’équipements pour déplacer des charges : ponts roulants, treuils, palans, chariots élévateurs, grues, etc. Le risque naît d’un mauvais usage, d’un matériel défectueux, d’une charge mal arrimée ou d’un environnement inadapté. Les accidents peuvent impliquer la chute de charge, l’écrasement, l’accrochage ou l’éjection de pièces. Ce risque est présent dans l’industrie, le BTP, la logistique ou l’agriculture.
20. Risque lié à l’effondrement ou à la chute d’objets
Il s’agit du danger représenté par des éléments mal fixés, instables ou en hauteur : rayonnages chargés, piles de matériaux, échafaudages, éléments de structure, murs en ruine… L’effondrement peut survenir de manière brutale et imprévisible, causant des blessures graves ou mortelles aux travailleurs présents. On le retrouve sur les chantiers, en entrepôt, dans les zones de stockage ou les bâtiments dégradés.
